Pascale Pillon

La souffrance du corps physique me touchait profondément lorsque j’exerçais en tant que kinésithérapeute. Chez le patient, la souffrance physique rejoignait souvent une souffrance intérieure faite d’émotions (honte, tristesse, colère, etc.) et de sentiments (rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice). J’ai découvert alors que le corps blessé voire handicapé modifiait l’image intérieure et extérieure que le patient avait de lui-même.

L’envie d’approfondir l’image que le patient tissait avec lui-même m’a conduite à une exploration d’images vidéo lors d’un BA au Chelsea Art College. Je cherchais à capturer, à travers l’œil de la caméra, cette «image de soi-même». Cette image prend sa source au-delà des blessures conscientes du corps physique et émerge de blessures émotionnelles, inconscientes. Ces images vidéo, sortes de rêves « conscients », m’ont accompagnée tout au long de la découverte de l’univers inconscient de Jung. J’ai découvert alors l’origine de «l’image de soi-même» : le regard porté par les figures d’autorité de l’enfance.  Et de ses conséquences : la projection de cette image de soi-même dans les relations aux autres. 

J’ai poursuivi cette exploration de l’inconscient à travers le travail énergétique de B. A. Brennan et de D. Ramsden. J’ai découvert que le corps physique est entouré de différents corps énergétiques (aura) où réside l’inconscient. C’est là que les «images de soi-même» sont stockées et sont subtilement « visibles ». C’est là aussi que les liens, que nous avons tissés pendant l’enfance et que nous tissons avec nos partenaires, sous forme de liens énergétiques (cordes relationnelles) peuvent être retrouvés. Et là que ces images et ces liens peuvent être transformés pour sortir de la souffrance.

Je poursuis actuellement cette quête de «l’image de soi-même» à travers le travail de J. Pierrakos. A partir du corps physique, j’explore les corps énergétiques inconscients pour aller à la rencontre du cœur énergétique de l’être humain, là où cette image de soi-même disparaît pour laisser émerger le centre de l’être humain, siège du Coeur de la Relation.